Attentat du Métropolis : un rapport caché avec des conclusions écrites d’avance
Le Journal de Montréal
Le rapport soumis au ministre après l'attentat au Métropolis a été signé par un haut gradé de la SQ qui a reconnu n'avoir aucune expertise en la matière, a-t-il été dévoilé à la cour, où le juge a aussi noté que les conclusions avaient été décidées à l'avance.
• À lire aussi: Le Métropolis avait été délaissé par la police le soir de l'attentat
• À lire aussi: Léo Bureau-Blouin témoigne au procès contre la police
« Je me suis appuyé sur l’expertise de l’auteur du rapport, je ne me souviens pas avoir questionné le contenu », a candidement avoué le retraité de la Sûreté du Québec Denis Rioux, ce jeudi au palais de justice de Montréal.
Et juste après, l’ancien directeur de la direction de la protection des personnes et des infrastructures reconnaissait que les conclusions lui avaient été dictées à l’avance, au moment où il a été mandaté pour produire un rapport, quatre mois après l’attentat.
« Je n’avais pas d’expertise là-dedans », a-t-il avoué.
M. Rioux était à la barre des témoins au procès civil de quatre techniciens de scène traumatisés par le drame de la soirée électorale du 4 septembre 2012. Ce soir-là, Richard Henry Bain avait fait irruption au lieu de rassemblement de la cheffe du Parti Québecois Pauline Marois et avait ouvert le feu devant l’entrée arrière du bâtiment, causant un mort et un blessé. Il a ensuite démarré un incendie.
Pour les techniciens présents sur place, la police a failli à sa tâche de protéger le public et ils leur réclament 600 000 $ pour les dommages qu’ils ont subis.
Rapport confidentiel
Nouveaux médecins forcés de travailler au public: potentiellement discriminatoire, reconnaît Legault
Forcer les nouveaux médecins formés au Québec à travailler au public durant quelques années serait discriminatoire, reconnaît François Legault. Son gouvernement est tout de même prêt à aller de l’avant, en imposant la clause dérogatoire.