
Accident de la route à Cuba: un Québécois perd la vie avant son rapatriement
Le Journal de Montréal
Un Québécois est décédé dimanche à Cuba après avoir passé des semaines à l’hôpital à la suite d’un accident de voiture, tandis que les autorités tentaient de s’organiser pour le rapatrier.
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Yanick Bureau, un citoyen de Lac-Mégantic de 47 ans, se trouvait à Cuba avec sa conjointe des neuf dernières années, Yadmila Naranjo Almaguer, pour visiter la famille de cette dernière lorsque le couple s’est fait percuter par un camion, puis un taxi sur la route près de Ciego de Àvila au début du mois.
Depuis, M. Bureau se trouvait dans le coma, notamment en raison de blessures au cerveau, tandis que sa conjointe avait pu être rapatriée au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke - Fleurimont. L’homme a finalement succombé à ses blessures dimanche.
«Je suis tellement triste. Ma vie est brisée, mon âme pleure. Mon mari a attendu 16 jours en vie et je pense qu’il s’est battu pour sa vie», a confié Mme Naranjo Almaguer à TVA Nouvelles lundi.
L’homme se trouvait dans un hôpital de la petite communauté de Moron. L’établissement ne disposait même pas d’un scanneur pour évaluer les dommages qu’avait subis son cerveau après l’accident et l’homme avait aussi été infecté par une bactérie à l’hôpital, selon sa conjointe.
Compte tenu de l’état de santé de M. Bureau, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) avait jugé préférable de ne pas tenter de le rapatrier avant que son état de santé s’améliore.
«Au cours des derniers jours, des discussions ont eu lieu entre le centre hospitalier du Québec ciblé pour accueillir monsieur et le centre hospitalier de Cuba. Selon les dernières informations disponibles, l’équipe médicale a finalement jugé qu’il était encore trop risqué de rapatrier monsieur et il fut proposé d’attendre quelques jours. La famille était d’accord avec cette position», a commenté un porte-parole de la SAAQ, Mario Vaillancourt.
La décision de rapatrier ou non une personne accidentée est basée sur la condition médicale de l’accidenté et la stabilité de cette condition pour faire face à un long transport aérien, a rappelé la SAAQ. Cette évaluation est réalisée par un fournisseur de services médicaux, sous contrat avec la Société, qui assure la gestion opérationnelle des rapatriements. De son côté, la Société, à titre d’assureur, rembourse le rapatriement.