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62 000 profils trouvés chez lui: la prison pour le vol de données d’enseignants
Le Journal de Montréal
Un Montréalais qui avait réussi à entrer dans une base de données contenant les informations personnelles de tous les enseignants du Québec a pris le chemin de la prison, même s’il espérait s’en sortir avec des travaux communautaires.
«Il avait les informations personnelles de 62 000 personnes volées d’une banque de données gouvernementale, il a participé à une organisation criminelle structurée et sophistiquée», a rappelé la juge Suzanne Costom avant de condamner Frédéric Lapointe, ce mardi au palais de justice de Montréal.
Lapointe, 44 ans, a ainsi pris le chemin de la détention pour ses crimes qui remontent à l’automne 2017. À l’époque, des pirates informatiques avaient réussi à obtenir la liste d’absolument tous les enseignants actifs et retraités au Québec.
Une enquête policière avait mené à des perquisitions, dont une chez Lapointe. Sur place, les autorités ont retrouvé des listes contenant plus de 62 000 profils d’enseignants, qui incluaient leur date de naissance et même leur numéro d’assurance sociale.
«Les conséquences négatives reliées au vol d’identité [...] sont bien connues, a rappelé la juge. Chacune de ces personnes est susceptible d’être une victime.»
Deux faux permis de conduire au nom de deux enseignants, mais avec la photo de Lapointe, ont également été trouvés, tout comme de fausses cartes d’assurance maladie et même une carte d’assurance sociale.
Ces deux profs ont d’ailleurs témoigné de l’impact que cette affaire a eu sur eux.
«L’éventualité qu’il puisse être, à tout moment, victime d’une usurpation d’identité et de fraude suscite chez lui une grande inquiétude», a noté la juge en rappelant que la seconde victime a «réalisé que plus jamais il ne sera à l’abri de ce genre d’incidents».
Selon un rapport, Lapointe avait agi par «appât du gain» à un moment où il vivait des difficultés financières. Ainsi, Lapointe recevait 700$ par mois pour conserver les données chez lui. Et il avait lui aussi accédé à la base de données du ministère, à la demande de complices, pour récupérer des «données spécifiques» à coups de 200$ ou 300$.