
1700 analyses sanguines jetées à l’hôpital Pierre-Le Gardeur
Le Journal de Montréal
En raison d’un bris d’équipement, le laboratoire médical situé dans l’hôpital Pierre-Le Gardeur, dans la région de Lanaudière, a dû jeter 1700 analyses sanguines, une situation dénoncée par le personnel, qui s’inquiète des répercussions sur les patients.
Ce laboratoire, desservi par l’OPTILAB Laval, Lanaudière et Laurentides (LLL), a donc dû jeter des échantillons sanguins qui concernaient des suivis pour des personnes ayant le diabète.
«Ça a des impacts sur la population qui sont importants. Ce sont 1700 usagers qui n’auront pas de suivi avec leur médecin, 1700 traitements qui sont ralentis à cause de ça, et 1700 personnes qui devront se déplacer une fois de plus pour se faire prélever», a dénoncé Martin Lavigne, porte-parole pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Selon ses explications, ce nombre est à peu près l’équivalent du nombre d’échantillons que les laboratoires peuvent recevoir en une semaine. Par jour, les laboratoires ont la capacité d’analyser environ 280 tests.
«À ma connaissance, un nombre aussi élevé d’échantillons, ce n’est jamais arrivé. Ça peut se produire quelques fois, des petits oublis, ou des problèmes de transport. Mais 1700 tests d’un coup, en 30 ans dans le réseau, je n’ai jamais vu ça», a souligné M. Lavigne.
Selon lui, la situation est le résultat d’un appareil vieillissant et d’une pénurie d’effectifs, qui a forcé le personnel à jeter les échantillons après que leur date d’expiration eut été dépassée.
Bien que des solutions de rechange aient été mises en place, celles-ci ne sont toutefois pas suffisantes à ses yeux.
«Ce qui est plus inquiétant, c’est que la machine fonctionne à plein régime, mais qu’elle commence à être vieillissante. Si elle brise, ça pourrait se produire à nouveau. Pour certaines analyses, on a des appareils de redondance en back up, mais pour celle-là, on n’en a pas», s’est inquiété M. Lavigne.
Bris d’équipement