Évincés par le CSSDM, des organismes refusent de partir
Le Journal de Montréal
Des organismes communautaires d’Ahuntsic refusent de quitter leurs locaux malgré un avis du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) qui les sommait de partir le 27 décembre.
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«Tout ce qu’on demande, c’est du temps. On n’a nulle part où aller, il n’y a pas d’autres locaux qui peuvent nous accueillir», plaide Rémy Robitaille, directeur général de Solidarité Ahuntsic, qui regroupe 13 organismes.
Banque alimentaire, comptoir de vêtements, services aux aînés, francisation, halte-garderie... tous logent sous le même toit depuis près de 25 ans, dans une ancienne école appartenant au CSSDM.
M. Robitaille s’attend à obtenir à tout moment une ordonnance de sauvegarde, un jugement qui permettrait de surseoir de façon urgente à l’avis de résiliation de bail qui enjoignait aux organismes de quitter avant 17h vendredi.
En attendant, personne n’est en train de plier bagage. Les organismes projettent de rouvrir leurs portes le 6 janvier comme si de rien n’était, pour continuer à offrir leurs services à quelque 25 000 personnes du quartier dans le besoin.
À terme, le CSSDM veut utiliser l’ancienne école pour offrir des cours de francisation.
Mais l’avis de résiliation reçu fin novembre pour le 27 décembre repose sur une mésentente concernant les conditions du bail.
Solidarité Ahuntsic a refusé toute augmentation de loyer depuis 2017, dont une hausse de 224% en février, à la suite d’un premier avis d’expulsion pour fin août 2025.