
«On ne sait plus sur quel pied danser»
Le Journal de Montréal
Comme plusieurs autres artisans de la culture qui travaillent dans l’ombre, Marie-Andrée Robichaud et Daniel Mastromatteo sont durement--- touchés par la décision du gouvernement Legault de fermer toutes les salles de spectacles du Québec en raison du variant Omicron, à quelques jours de la période des Fêtes.
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Elle est choriste et technicienne de scène. Il est sonorisateur. Les deux font la tournée avec Roch Voisine.
Le couple, qui est parvenu à boucler la tournée en Europe et à revenir au pays le 12 décembre, juste avant que sonne le glas, est découragé. Ils n’ont pas de nouvelles des spectacles prévus pour janvier et la tournée européenne de mars prochain est aussi en suspens.
« À force de jouer au yoyo, on ne sait plus sur quel pied danser, explique Daniel Mastromatteo. Oui, il y a un virus et une maladie, on est conscients de tout cela, mais à un moment donné on se demande quand tout cela va arrêter pour qu’on reprenne ce qu’on faisait normalement. On ne le sait tellement plus. »
Ils se retrouvent dans le même état d’incertitude que l’an dernier, lorsque les salles avaient été fermées pendant six mois.
Parmi les dix membres de la tournée, les réactions sont variées : certains sont fâchés, d’autres découragés, surtout ceux qui ne font que des spectacles pour vivre. Tous doivent attendre de voir ce qui se passera après le temps des Fêtes.
« C’est très dur parce que beaucoup d’entre nous ne font que cela, ajoute Marie-Andrée Robichaud. L’aide gouvernementale a ses limites et ne pas faire ce que tu aimes dans la vie devient déprimant. On se rend compte aussi que ce n’est pas dans les salles de spectacles que se propage le virus. Cela nous fait penser qu’ils s’éparpillent un peu dans leurs mesures qui deviennent très restrictives. On a l’impression d’étouffer. »

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