
«On est tourné vers l’avenir»: Nathalie Roy dresse un bilan positif de son mandat
Le Journal de Montréal
À quelques mois des élections, la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, dresse un bilan positif des quatre dernières années, même si «la pandémie a brouillé les cartes pour tout le monde et [que] ç’a été très difficile pour le milieu». Le Journal a abordé avec elle différents dossiers qui ont marqué son secteur dans les dernières années.
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Au début du mois, l’Assemblée nationale du Québec a adopté à l’unanimité le projet de loi 35 de la ministre Roy qui vise à «moderniser et harmoniser les règles relatives au statut professionnel de l’artiste».
Qu’est-ce que cela changera réellement? «On amène les relations de travail pour le milieu culturel au 21e siècle. Il y avait deux lois, qui dataient de 1987 et 1988, et on en a fait une seule. Il n’y a maintenant qu’une seule catégorie d’artistes. Tous les artistes ont maintenant droit à des recours, entre autres en ce qui a trait au harcèlement psychologique et sexuel.»
Le secteur culturel est aussi touché par une grande pénurie de main-d’œuvre. Des spectacles à Trois-Rivières ont récemment dû être annulés, faute de techniciens.
Qu’a prévu Mme Roy pour contrer ce fléau? «On est un peu dans l’effet d’entonnoir en ce moment, car il y a tellement de spectacles. Le milieu est victime de son succès. [...] En audiovisuel, on a injecté 1,3 M$ [à l’AQPM et l’INIS] pour former près de 260 nouveaux professionnels dans le milieu. J’ai aussi doublé les sommes pour l’aide au fonctionnement des organisations. Elles seront ainsi capables de mieux payer leur monde.»
Le secteur culturel a été très touché par la pandémie, mais après plus de deux ans de crise, Nathalie Roy préfère être optimiste. «Il y a l’expression “À quelque chose malheur est bon”. Il est sorti de ça une certaine forme de complicité. Je suis très fière d’avoir réussi à comprendre les enjeux et à être là pour m’assurer que les artistes de tous les milieux culturels soient soutenus pendant cette épreuve à travers laquelle on est tous passés. De voir aujourd’hui que les activités reprennent et que les salles de spectacle affichent déjà 100 % complet pour l’automne, c’est du jamais vu.»
Plusieurs événements culturels doivent leur survie des deux dernières années aux différentes aides gouvernementales. Le ministère de la Culture poursuivra-t-il son aide dans les prochaines années, même si les activités sont revenues à la normale?
«En avril dernier, je suis allée chercher près de 226 M$ supplémentaires pour établir un plan sur trois ans [appelé Plan pour consolider, faire briller et propulser le milieu culturel], répond la ministre. Les gens du milieu m’ont dit à quel point ils avaient besoin de savoir que le gouvernement serait là pour plusieurs années. Cet argent-là va donc les soutenir post-COVID. On est résolument tourné vers l’avenir.»

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.