
«Je n’ai fait aucun compromis»: Denis Villeneuve se confie sur son nouveau film, «Dune: deuxième partie»
Le Journal de Montréal
Dans l’histoire du cinéma hollywoodien, les deuxièmes films d’une saga sont souvent les plus sombres, mais aussi les plus réussis. Pensez à Star Wars: L’Empire contre-attaque, Le Parrain 2 ou encore Le Chevalier Noir. Denis Villeneuve était bien conscient de cette réalité en s’attaquant à la réalisation de sa suite très attendue de Dune.
«Il y a cette idée de dépassement qu’on retrouve souvent dans les deuxièmes volets d’une saga, surtout si le premier film a été apprécié», observe le cinéaste québécois, rencontré jeudi dans une suite de l'hôtel Ritz-Carlton de Montréal où il termine la tournée promotionnelle mondiale de son film.
«Est-ce que j’ai pensé à cela en abordant la deuxième partie de Dune? Absolument. J’avais vraiment envie de faire un film supérieur au premier. Et je n’ai fait aucun compromis en le réalisant.»
De toute évidence, Denis Villeneuve a réussi son pari. Dune: deuxième partie a été accueilli par une pluie d’éloges des critiques du monde entier, qui s'entendent généralement pour dire que ce second volet est meilleur que le premier.
Le buzz est tellement fort que les experts prédisent au nouveau film de Villeneuve des recettes de plus de 150 millions $ au box-office mondial pour sa première fin de semaine à l’affiche.
Malgré le succès du premier Dune (plus de 400 millions $ au box-office mondial en 2021), Denis Villeneuve dit avoir abordé la suite de l’adaptation du roman de science-fiction de Frank Herbert comme un nouveau film.
«C’était la première fois que j’avais la chance de revisiter un univers que j’avais déjà exploré [dans un film précédent], souligne-t-il. C’était un exercice intéressant parce que cela me permettait de voir ce que je pouvais faire de mieux cette fois-ci. Je voulais faire un film qui respecterait un certain vocabulaire du cinéma, mais qui aurait un rythme et un souffle différents. Je voulais à tout prix éviter la redite.»
Depuis la sortie de son premier film américain, Prisonniers, en 2013, Denis Villeneuve a gravi les échelons à Hollywood pour se tailler une place parmi les cinéastes les plus convoités chez nos voisins du sud. On le compare désormais aux grandes pointures du cinéma mondial, comme Christopher Nolan ou Steven Spielberg.

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.