«J'ai toujours été extravagant»: l'humoriste Math Duff se coupe en se rasant et se moque de lui-même sur ses réseaux sociaux

Derrière la frivolité de Mathieu Dufour, alias Math Duff, se cache un homme fonceur et réfléchi. À peine connu il y a cinq ans, il est rapidement devenu une figure incontournable et participera aux deux plus importants festivals d'humour québécois de l'été.

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Rue Masson, à Montréal, Le Journal est allé à la rencontre de l’homme de 29 ans, facilement reconnaissable par sa grande taille et sa crinière de lion. Observateur du quotidien, collectionneur d'anecdotes, il ne peut s'empêcher de se moquer de lui-même en soulignant l'ironie d'un geste banal: ce matin-là, il s’est coupé la lèvre en se rasant. Ce qui est cocasse, c'est qu'une séance photo étant prévue quelques minutes plus tard avec Le Journal. Rapidement, il ne rate pas l’occasion et raconte l'anecdote dans une série de Stories, ces publications éphémères, à ses quelque 265 000 abonnés sur Instagram ー il en compte près de 600 000, toutes plateformes réunies. Vous vous en doutez bien: l’autodérision est un aspect central du succès de l'humoriste originaire du Saguenay.

«J’ai toujours été extravagant et plein d’énergie, confie-t-il. Si quelque chose ne me procurait pas de plaisir, je ne pouvais pas le faire. Quand j'étais jeune, je voulais faire rire les gens, mais je ne savais pas comment. Je ne voulais pas être humoriste.»

Mathieu Dufour a été le seul artisan de son ascension météorique. Dès son arrivée au Cégep de Jonquière, il devient une célébrité locale grâce au contenu déjanté qu’il publie sur Snapchat. De son implication dans la ligue d’improvisation locale à son arrivée à Montréal, où il étudie à l’École nationale de l’humour, il s’est bâti un bassin de fidèles amateurs prêts à le suivre dans ses folies.

Et puis, à l’hiver 2020, la pandémie frappe. Tandis que le monde est au ralenti, le hamster dans la tête de Math Duff fait tourner sa roue plus vite que jamais. Ses diffusions en direct sur Instagram, convoitées par les plus grandes vedettes québécoises, font bondir sa popularité et lui permettent de mettre la main sur l’Olivier de l’Artiste COVID de l’année.

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