
«District 31»: Sébastien Delorme part sereinement
Le Journal de Montréal
Non, Sébastien Delorme n’avait pas d’autre gros projet qui entrait en conflit avec son horaire de tournage de «District 31» quand il a appris, fin juillet, que son Stéphane Pouliot, alias Poupou, mourrait sous les balles dans la foulée de l’intrigue du trafic de kratom.
C’est sur une décision de l’auteur Luc Dionne, et non de son propre chef, que le comédien a dû faire ses adieux à sa famille professionnelle des cinq dernières années et à son attachant personnage d’enquêteur casse-cou.
Les téléspectateurs qui vivaient d’espoir et de déni depuis l’épisode fatidique de jeudi dernier, où Poupou s’est fait tirer, ont dû encaisser le choc lundi soir, quand la nouvelle s’est répandue, que le commandant Chiasson (Gildor Roy), la gorge nouée, l’a annoncée à ses troupes anéanties, sur l’air de «Cold Water», de Damien Rice, et qu’un Bruno Gagné (Michel Charette) démoli saccageait le 31 de douleur. Un moment extrêmement émouvant, vu par 1 642 000 téléspectateurs, selon les données préliminaires de Numeris.
«Ils m’ont fait pleurer», avoue en riant un Sébastien Delorme qui n’entretient aucune amertume.
Mer de messages
Joint au téléphone mardi matin, l’acteur n’en revenait toujours pas de la vague d’amour qui déferle sur Poupou et, par ricochet, sur lui, depuis bientôt une semaine.
«On peut recevoir des statuettes, des Gémeaux, des Artis, recevoir des applaudissements... Mais là, dans les commentaires que je lis, les gens s’ennuient de moi. Ils me souhaitent le meilleur du monde pour la suite, ils ont pleuré "ma" mort... Je suis allé chercher les gens émotivement, et les commentaires me reviennent sous cet ordre-là. J’ai voulu donner une humanité à ce personnage, et j’en reçois également en échange», détaille un Sébastien Delorme ahuri.
«Je reçois des textos, des remerciements qui viennent de toutes parts, de profs qui m’ont enseigné à l’école de théâtre jusqu’à Jean Pascal, du monde que j’ai côtoyé au primaire et au secondaire ou dans mon club de vélo, des gens que je ne connais pas... Je suis vraiment fasciné par tout ça!»
Éternellement reconnaissant

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.