
«Dancing with the Stars»: la participation de l’arnaqueuse et ex-détenue Anna Delvey soulève la colère du public
Le Journal de Montréal
Son histoire d’escroquerie a été portée à l’écran dans la série Netflix L’invention d’Anna mettant en vedette Julia Garner. Aujourd’hui, la participation de l’arnaqueuse Anna Delvey à la 33e saison de l’émission Dancing with the Stars soulève la colère chez le public.
L’escroc russe a été reconnu coupable en 2019 et a reçu une peine de prison pour avoir fraudé des banques, des hôtels et de riches amis en s’inventant une fausse réputation d’héritière allemande.
«Confinée» à New York depuis sa sortie de prison en 2022, elle a obtenu une exemption pour pouvoir voyager en Californie pour participer au populaire concours de danse télévisé, dont la première a été diffusée mardi soir sur ABC.
On a pu voir Anna Delvey performer un cha-cha-cha, son bracelet électronique de confinement à la cheville.
C’est cette «manière de rendre glamour une criminelle jugée coupable de vol aggravé par la Cour suprême de Manhattan» que dénoncent des centaines d’internautes sur les réseaux sociaux.
«Nous glamourisons donc désormais les criminels?» s’étonne une abonnée sous le clip d’une entrevue avec Anna Delvey menée par Entertainment Tonight sur le tapis rouge de l’émission.
«C’est dégoûtant qu’ils aient une femme qui vole les gens comme si c’était une célébrité», s’insurge une autre.
«Cela me donne mal au ventre rien que de savoir que ce qu’elle a fait est glorifié dans cette émission. Cette série est sur Disney+ et quel genre de message essayez-vous d’envoyer à ces jeunes qui pourraient éventuellement regarder cette série? Faites mieux avec la distribution, s’il vous plaît», écrit une internaute.
Sur les réseaux sociaux, l’intervieweur d’Entertainement Tonight est grandement pointé du doigt pour ses commentaires semblant magnifier le fait qu’elle porte un moniteur de surveillance criminelle et s’en moquer.

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.