
«Convoi de la liberté»: quand la liberté est plutôt un gros free for all
Le Journal de Montréal
OTTAWA | Les hôtels du centre-ville et les rares commerces ouverts ont été pris d’assaut samedi par une foule où porter un masque, jeter ses déchets à la poubelle ou uriner aux toilettes est devenu superflu.
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« La Ville aurait dû prévoir des toilettes. Les seuls qui rentrent ici, c’est pour demander ça, mais on n’en a pas », lance un commerçant de la rue piétonne face au Parlement, un des rares à avoir levé son rideau, samedi.
Non loin, deux hommes en tenue de camouflage urinent le long d’un mur, en riant, une bière à la main. Il n’est pas midi et malgré le froid intense, une odeur de beuverie flotte déjà dans l’air.
Les rares restaurants ouverts débordent. Seuls les employés sont masqués. De l’autre côté du plexiglas, une foule compacte ignore que seuls les repas pour emporter sont permis.
À l’hôtel Delta, à trois blocs du Parlement, le lobby est noir de monde. Des hommes habillés en noir, dont l’un porte un tee-shirt « Trump for President », sont en conciliabule à côté d’une famille qui charge enfants en bas âge et caisses de bière dans un chariot.
Peur d’être agressé