
Zsombor-Murray et Wiens dans le sillage de Despatie
Radio-Canada
La séance d’entraînement s’étire pour Nathan Zsombor-Murray à la piscine du Parc olympique en ce jeudi d’avril. Ses plongeons sont de plus en plus précis au fil de la session. À peine quelques éclaboussures lors des entrées à l’eau. Cela suscite les applaudissements de ses partenaires d’entraînement.
Chaque fois que Nathan vient à la piscine, il est discipliné, à son affaire et exécute le plan que Yihua [Li, son entraîneuse] a créé pour lui, explique Aaron Dziver, directeur de l’Institut canadien de plongeon de Montréal. Il donne tout. J'ai de grosses attentes envers lui pour la Coupe du monde, ici à Montréal, mais aussi pour les Championnats du monde, puis les Olympiques en 2024.
Il faudra surveiller de près le duo canadien formé de Zsombor-Murray et Rylan Wiens à la tour de 10 m dans une semaine, dans cette première compétition internationale à se tenir dans la métropole en trois ans.
Zsombor-Murray, de Pointe-Claire, n’a pas encore 20 ans, mais vient de connaître une saison 2022 du tonnerre, avec son partenaire de Saskatoon, en plongeon synchronisé.
En gagnant le bronze aux mondiaux de Budapest, ils sont devenus le premier duo canadien de l'histoire à décrocher une médaille à la tour à cette compétition.
Quelques semaines plus tard, c’est une médaille d’argent qu’ils gagnaient aux Jeux du Commonwealth. Assez pour faire dire à Aaron Dziver que Zsombor-Murray et Wiens sont les meilleurs plongeurs au 10 m depuis l’ère d’Alexandre Despatie.
« Depuis Alex, c'est Rylan et Nathan qui démontrent le beau talent. Ils font les mêmes types de plongeons qu’Alex faisait, avec la même qualité. Ils cherchent le podium à chaque fois qu'ils plongent sur la scène internationale. Il y a eu Alex. Maintenant, c'est Nathan et Rylan. »
Les deux athlètes se connaissent depuis leur tendre enfance, mais font la paire depuis l’été dernier seulement. Ils ont des techniques similaires et ont beaucoup de plaisir à plonger ensemble. C’est surtout cette complicité qui explique leur succès.
Je pense que c'est l'amitié, analyse Nathan. S'il y a quelque chose avec laquelle j'ai de la difficulté, je peux le partager avec lui. Il peut me partager des informations qui l’ont peut-être déjà aidé.