Yves Lévesque : Jean Charest « a des roches dans les souliers » qui nuiraient au PCC
Radio-Canada
Yves Lévesque se range derrière le député Pierre Poilievre dans la course qui s’annonce à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC). Il estime que Jean Charest, qui n’a pas encore officialisé sa candidature, possède un passé houleux qui pourrait desservir les intérêts de la formation politique, même si aucune accusation n’a été portée contre lui.
Il faut être honnête, quand on fait une campagne, ça dure 35 jours. On ne peut pas avoir des roches dans nos souliers. Présentement, je tiens à le dire, l’enquête de l’Unité permanente anticorruptionUPAC va nous faire mal, déclare l’ancien maire de Trois-Rivières et ex-candidat aux élections fédérales Yves Lévesque.
Yves Lévesque dit pourtant connaître et apprécier Jean Charest. Et, il est d’accord avec l’entourage du candidat potentiel : 10 ans d’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), c’est long.
Je suis d’accord que ça n’a pas de bon sens que ça fasse 10 ans, mais ce n’est pas encore fermé. Est-ce que l’Unité permanente anticorruptionUPAC a confirmé qu’il fermait l’enquête? Est-ce que l’UPAC s’est excusé vis-à-vis M. Charest? Pas encore. Et ça, c’est important pour moi, explique-t-il en entrevue à l’émission Toujours le matin.
Alors que le député de Richmond-Arthabaska Alain Rayes est du nombre de ceux qui ont imploré Jean Charest de se lancer, dans une lettre ouverte parue dans les journaux mardi, Yves Lévesque, souhaite plutôt un candidat déjà en poste au Parlement. Il croit que ce serait la meilleure chance de porter le Parti conservateur fédéral au pouvoir lors des prochaines élections.
Pierre Poilievre, il est là. Il a déjà fait sa place comme parlementaire. Ce n’est pas quelqu’un qui est assis en arrière et qui ne dit rien. Il parle régulièrement, surtout au niveau de l’économie, et ce sera l’enjeu principal de la prochaine campagne électorale, mentionne l'ex-candidat dans Trois-Rivières.
Trois-Rivières est l’une des circonscriptions au Québec qui est vraiment dans la mire des conservateurs. C’est peut-être là où ils avaient le plus d’espoir de faire des gains en 2021. Mais, la défaite a été crève-cœur ; ils ont perdu par moins de 100 voix.
Yves Lévesque ne cache pas son intérêt à se porter candidat pour une troisième fois. Et, il est catégorique, il sera candidat peu importe le chef à la direction du parti : Absolument!
Dans un parti, on ne peut pas adhérer à l’ensemble des positions. On peut avoir des divergences d’opinions, mais sur les grands enjeux, je pense qu’au Parti conservateur, les gens adhèrent au principe de gestion responsable, de décentralisation, de respect des compétences des provinces et tout ça. Alors, pour moi, le Parti conservateur répond à mes valeurs, justifie-t-il.