Yukon : le gouvernement prolonge un programme d’embauche pour les Autochtones
Radio-Canada
Le gouvernement du Yukon a décidé de prolonger jusqu’en 2029 son programme d’embauche préférentielle qui vise à assurer une meilleure représentativité des Autochtones dans ses différents ministères.
Après 18 mois d’existence, le programme n’a pas eu le succès escompté, avoue Ash Kayseas, le directeur de la diversité et de l’inclusion du gouvernement du Yukon, qui s’identifie lui-même comme Autochtone.
Il y a eu quelques progrès, mais pas autant que ce qu’on aurait voulu, dit-il. Nous avons donc décidé de prolonger l'initiative pour toute la durée de la stratégie, soit jusqu'en 2029.
L’initiative avait été lancée en octobre 2020 et visait à recruter davantage de personnes s’identifiant comme des membres des Premières Nations du Yukon ou des personnes d’ascendance autochtone canadienne pour une meilleure représentativité parmi les fonctionnaires territoriaux.
Ce plan de la fonction publique, élaboré en collaboration avec les gouvernements des Premières Nations, est une obligation légale dictée par les ententes définitives.
En avril 2022, le nombre d’employés gouvernementaux s’identifiant comme Autochtones se situe à 15 %, tout comme… en octobre 2020. La population autochtone du territoire représente de son côté 22,1 % des habitants du Yukon, selon le recensement de 2021.
« Évidemment, nous aimerions que 22 % de notre personnel soit composé d'Autochtones, depuis les postes de débutants jusqu'aux postes de direction. »
Selon le gouvernement, pendant les 15 premiers mois du projet, 78 Autochtones ont eu du succès sur un total de 632 candidatures. Cela comprend les nouvelles embauches ainsi que les personnes ayant changé de poste.
D'après M. Kayseas, le peu d’engouement est en partie expliqué par la pandémie qui a eu un impact très incertain sur le marché du travail. Il croit aussi que la main-d'œuvre a évolué ces deux dernières années, avec le travail à domicile et que cela a eu des conséquences sur les lieux dans lesquels les gens veulent travailler.