Yémen : les belligérants s’entendent sur une trêve de deux mois
Radio-Canada
Les parties belligérantes du conflit au Yémen, qui oppose depuis 2014 les forces progouvernementales aux rebelles houthis, se sont accordées sur une trêve de deux mois commençant samedi, avec la possibilité de la prolonger, ont annoncé vendredi les Nations unies.
Les forces progouvernementales yéménites sont soutenues depuis sept ans par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, tandis que les rebelles houthis sont appuyés par l'Iran.
Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d'une trêve de deux mois qui entrera en vigueur demain [samedi] 2 avril à 19 h, a déclaré dans un communiqué Hans Grundberg, envoyé de l'Organisation des Nations uniesONU pour le Yémen, ajoutant qu'elle pouvait être renouvelée avec le consentement des parties.
L'annonce de cette trêve, qui entre en vigueur le premier jour du mois sacré du ramadan, intervient après que des consultations intrayéménites se sont tenues mercredi à Riyad, en l'absence des rebelles houthis refusant tout dialogue en territoire ennemi.
Les parties ont accepté d'arrêter toutes les offensives militaires aériennes, terrestres et maritimes au Yémen et au-delà de ses frontières, a dit M. Grundberg.
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations uniesONU, Antonio Guterres, a appelé lors d'une rencontre avec des journalistes à utiliser cet élan pour que cette trêve soit pleinement respectée et renouvelée.
Les parties se sont également accordées pour autoriser les pétroliers à entrer dans les ports de la province de Hodeïda et aux vols commerciaux d'opérer à partir et vers l'aéroport de Sanaa, avec des destinations prédéterminées dans la région, a précisé M. Grundberg.
Seuls les vols de l'Organisation des Nations uniesONU sont actuellement autorisés via l'aéroport de la capitale, Sanaa, tenue par les Houthis, tandis que Hodeïda est la seule région du Yémen à faire l'objet d'un accord de démilitarisation, signé sous l'égide de l'Organisation des Nations unies en 2018. Le port de la ville du même nom est essentiel pour l'acheminement de l'aide humanitaire.
M. Grundberg, qui a remercié les belligérants d'avoir négocié en toute bonne foi, a ajouté que ces derniers avaient accepté de se rencontrer sous son égide pour ouvrir des routes à Taïz et d'autres régions du Yémen.