Winnipeg envisage de réglementer les locations à court terme, comme Airbnb
Radio-Canada
La Ville de Winnipeg envisage de réglementer la location d’appartements à court terme, comme ceux sur Airbnb, dans le but de protéger le marché de l'hôtellerie, de lutter contre le bruit dans les zones à haute densité et les activités criminelles.
Les responsables du développement de la Ville prévoient de passer les six prochains mois à travailler sur des réglementations pour les locations à court terme qui pourraient obliger les propriétaires à s'enregistrer auprès de l’administration municipale et à se soumettre à des vérifications d'antécédents criminels.
La Ville pourra se doter de la capacité de limiter le nombre de locations à court terme dans une zone ou une unité de copropriété individuelle.
Le groupe de travail envisage également de restreindre les locations aux résidences principales et de les assujettir à la même taxe municipale d'hébergement de 5 % que les hôtels sont tenus de payer.
Nous voulons examiner certains des problèmes que nous rencontrons avec Airbnb, explique la conseillère municipale Cindy Gilroy, qui est aussi présidente du conseil pour les biens, le patrimoine et le développement du centre-ville.
Mardi, le comité dont fait partie la conseillère municipale a entendu 14 délégations sur la réglementation proposée, qui sera élaborée en consultation avec les propriétaires d'Airbnb, l'industrie hôtelière, les autorités touristiques et les personnes qui vivent à proximité des locations d'appartements à court terme.
Pour Cindy Gilroy, Winnipeg ne ferait que suivre l’exemple d'autres villes au Canada.
En effet, le Manitoba Hotel Association souhaite que la capitale manitobaine adopte des règles similaires à celles de Toronto, où les propriétaires ne peuvent inscrire que leurs résidences principales.
Selon son président Scott Jocelyn, qui représente une centaine d'hôtels à travers la ville, cette réglementation est une évidence.