Windsor-Essex manque de service en santé mentale, affirme le chef de la police
Radio-Canada
Windsor-Essex doit mieux faire en matière de traitement de la santé mentale. C'est le constat des responsables de la police de Windsor et du bureau de santé publique de la région après la mort d'un homme de 70 ans abattu au centre-ville.
Le chef de la police par intérim de Windsor explique que des policiers sont fréquemment appelés pour aider des personnes en détresse mentale dans la région. Des personnes qui sont transportées aux urgences faute de meilleurs services.
Il doit y avoir des lieux où amener ces personnes ou des services qui sont ouverts et qui peuvent leur fournir les services dont ils ont besoin, indique-t-il.
« Je pense que ce que nous recherchons, c'est de cesser d'avoir une réponse policière à des choses qui ne sont pas du ressort de la police, ou de fournir des ressources pour faciliter le traitement des personnes afin que la police ne s'occupe pas d'elles après qu'elles aient été laissées dans un système qui a tant de lacunes et de déconnexions entre les services. »
Le 15 août dernier, Allan Andkilde a été abattu par un policier au centre-ville alors qu'il brandissait une machette et menaçait les passants. Sa famille et ses amis ont déclaré qu’il était aux prises avec une dépendance et une maladie mentale.
Selon Jason Bellaire, les membres de la police reçoivent à l'heure actuelle une formation sur la désescalade et le traitement des personnes en crise, mais cela n'est pas suffisant. Il dit souhaiter la création d'un service spécifiquement dédié aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale - distinct des services de soutien ou de l'hôpital.
La police sera toujours présente et assurera toujours ces interventions, mais nous avons besoin d'une destination pour amener les gens, plaide-t-il.
Pour le médecin hygiéniste par intérim du bureau de santé publique de Windsor-Essex, répondre aux besoins des patients en santé mentale et en psychiatrie est un véritable défi.
Je dirais que c'est une crise, pour être tout à fait honnête, d’accès aux services de santé mentale dans cette province, a souligné le Dr Shanker Nesathurai lors d'un point de presse jeudi.