Washington veut bloquer le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft
Radio-Canada
L'autorité américaine de la concurrence, la FTC, a porté plainte jeudi pour bloquer le rachat à 69 milliards de dollars américains (environ 93,7 milliards de dollars canadiens) d'Activision Blizzard, éditeur de jeux vidéo à succès comme Call of Duty, par Microsoft.
Si l'opération vient à son terme, Microsoft, fabricant de la console Xbox et propriétaire de plusieurs studios de développement, obtiendrait le contrôle sur des séries de premier plan, explique l'agence dans un communiqué.
Cela nuirait à la concurrence dans le domaine des consoles de jeux à haute performance et des services d'abonnement en refusant ou en dégradant l'accès des rivaux à ses contenus populaires, ajoute-t-elle.
La Commission fédérale du commerce (FTC) a pointé du doigt le comportement de Microsoft après l'acquisition d'un éditeur plus petit, ZeniMax, la maison mère de Bethesda Softworks.
Une fois l'opération finalisée, Microsoft a décidé de se réserver l'exclusivité de jeux comme Starfield, après avoir pourtant assuré aux autorités de la concurrence européennes que l'entreprise n'avait aucun intérêt à ne pas distribuer les jeux sur des consoles concurrentes, fait valoir l'agence américaine.
Or Activision, qui compte 154 millions d'utilisatrices et d’utilisateurs actifs mensuels, et produit certains des jeux vidéo les plus emblématiques, est l'un des rares développeurs de jeux vidéo au monde à créer et à publier des jeux vidéo de haute qualité pour de multiples appareils, notamment les consoles de jeux vidéo, les PC et les appareils mobiles, souligne la FTC.
Cela pourrait changer si l'accord de rachat est autorisé, affirme l'agence.
Nous continuons de croire que cet accord élargira la concurrence et créera davantage d'opportunités pour les joueurs et joueuses et les développeurs de jeux, a réagi un porte-parole de Microsoft, en soulignant que le groupe avait proposé des concessions à la FTC.
Nous avons une confiance totale dans notre dossier et nous nous réjouissons d’avoir l'opportunité de présenter nos arguments au tribunal, a-t-il ajouté.