Washington sanctionne des Bélarusses pour la répression d’athlètes
TVA Nouvelles
Le département d’État américain a annoncé jeudi dans un communiqué «imposer des restrictions de visa » à plusieurs ressortissants du Bélarus pour «leur implication dans de graves activités de répression de la dissidence à l’étranger», citant notamment le cas de l’athlète Krystsina Tsimanouskaya.
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La sprinteuse avait été menacée d’être rapatriée de force au Bélarus lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, après avoir critiqué les instances sportives de son pays.
«Nous sommes solidaires avec Mme Tsimanouskaya et tous ceux qui ont fait l’expérience des tentatives du régime de taire les critiques», affirme le communiqué du département d’État, qui ne précise pas les identités des personnes visées par les sanctions.
La réélection d’Alexandre Loukachenko à la présidence du Bélarus en août 2020 avait déclenché un mouvement de contestation historique dans cette ex-république soviétique, violemment réprimé par les autorités, qui avaient procédé à des arrestations massives, des liquidations de médias et d’ONG.
«Les États-Unis réaffirment leur soutien au peuple du Bélarus, et appellent encore une fois le régime de Loukachenko à mettre fin à la répression sur les membres de la société civile, les médias indépendants, l’opposition politique, les athlètes, les étudiants, les professionnels du droit, et autres Bélarusses », déclare le département d’Etat.Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé en août 2021 avoir échappé à un rapatriement forcé au Bélarus, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d’athlétisme de son pays qui l’avait inscrite pour le relais 4x400m des JO de Tokyo sans l’en aviser au préalable.
Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait au Bélarus, elle avait obtenu l’aide du Comité international olympique et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda.
Krystsina Tsimanouskaya, 24 ans, s’est ensuite réfugiée deux nuits à l’ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.