Washington rejette un article l’accusant d’avoir saboté des gazoducs Nord Stream
Radio-Canada
La Maison-Blanche a catégoriquement nié mercredi être à l'origine du spectaculaire sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en septembre, rejetant les accusations d'un journaliste d'investigation américain.
Dans un article publié sur son propre blogue, Seymour Hersh écrit que des plongeurs de la marine américaine, aidés par la Norvège, ont posé des explosifs sur ces gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique en juin, les déclenchant trois mois plus tard.
Ces informations sont totalement fausses et relèvent de la pure fiction, a rétorqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Même écho à la CIA, où un porte-parole a assuré que l'article était absolument faux.
Les pays occidentaux avaient accusé la Russie d'être responsable de ces impressionnantes fuites précédées d'explosions sous-marines, ajoutant à la colère visant Moscou après son invasion de l'Ukraine.
Mais les enquêtes menées par les autorités suédoises, danoises et allemandes n'ont pas encore permis de déterminer de responsabilités.
Selon le journaliste Seymour Hersh, qui s'appuie sur une seule source anonyme, le président américain Joe Biden avait lui-même décidé de faire exploser ces gazoducs afin de priver Moscou des revenus faramineux de ses ventes de gaz à l'Europe.
Washington considérait aussi que Nord Stream 1 et 2 donnaient à la Russie un important moyen de pression sur l'Allemagne et les pays d'Europe de l'Ouest, avance Seymour Hersh.
Le journaliste assure que l'idée avait été évoquée en décembre 2021, avant que le plan ne soit conçu par la CIA.