
Washington ouvrira des « centres de gestion » de migrants en Colombie et au Guatemala
Radio-Canada
Confrontés à l'afflux de migrants clandestins, les États-Unis ont annoncé jeudi de nouvelles mesures visant à faciliter le parcours des demandeurs d'asile ou réfugiés, en créant des « centres de gestion » en Colombie et au Guatemala.
Cette mesure s'inscrit dans une volonté de réduire l'immigration illégale, de lutter contre les trafiquants, et de faciliter une immigration vers les États-Unis qui soit sûre, humaine et ordonnée, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une conférence de presse.
Il s'agit, a dit le secrétaire d'État, d'offrir à ces migrants des chemins alternatifs légaux afin de les dissuader d'entreprendre la longue et périlleuse route vers la frontière entre le Mexique et les États-Unis, souvent mortelle.
Les États-Unis ont pour objectif de doubler le nombre de réfugiés admis dans le pays venant de l'ensemble du continent américain. En juin, le président Joe Biden avait fixé à 20 000 le nombre de réfugiés qui seraient autorisés à rentrer pour les années fiscales 2023 et 2024.
Près de 20 millions de personnes sont déplacées à travers les Amériques.
La mise en place de ces centres, qui seront gérés avec des partenaires internationaux, dont le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations, permettra de faire de premiers contrôles et d'accélérer la procédure d'une entrée légale aux États-Unis pour les demandeurs d'asile. Actuellement, ces derniers ne peuvent faire la demande que s'ils se trouvent sur le territoire américain.
Il est prévu dans un premier temps d'en ouvrir en Colombie et au Guatemala, mais les États-Unis sont en discussion avec d'autres pays, a précisé le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, lors de la même conférence de presse.
Selon lui, ces centres pourront assurer la gestion de jusqu'à 5000 à 6000 personnes par mois.
Le Canada et l'Espagne pourront accepter certaines des personnes autorisées à l'émigration, a-t-il encore dit.