Washington, Londres et Canberra scellent un pacte pour contrer la Chine
Radio-Canada
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont annoncé mercredi la constitution d'un nouveau partenariat « historique » de sécurité dans la zone indo-pacifique, une décision manifestement destinée à contrer la montée en puissance de la Chine dans la région.
Cette nouvelle alliance, baptisée AUKUS, se traduira concrètement par la construction à Adélaïde, en Australie, de sous-marins utilisant la technologie de propulsion nucléaire utilisée par l’armée américaine.
Ils seront plus rapides, plus difficiles à détecter et en mesure d’effectuer de plus longues patrouilles que les sous-marins conventionnels que l’Australie avait jusque-là prévu d'acheter en France.
Jusqu’ici, les États-Unis n’avaient partagé cette technologie qu’une seule fois, en 1958, avec le Royaume-Uni. Il s'agissait alors de contrer l'Union soviétique.
Outre la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire, l’entente prévoit une collaboration des trois pays en matière de cyberdéfense, d'intelligence artificielle et de technologies quantiques.
Nous devons être en mesure d'aborder à la fois l'environnement stratégique actuel de la région et la manière dont il pourrait évoluer, a expliqué le président américain Joe Biden lors d'un sommet virtuel réunissant les chefs de gouvernement britannique et australien, Boris Johnson et Scott Morisson.
Il faut investir dans notre plus grande source de force, nos alliances et les mettre à jour pour mieux faire face aux menaces d'aujourd'hui et de demain, a aussi plaidé le commandant en chef de l’armée américaine.