Washington, Londres et Canberra développeront des armes hypersoniques
Radio-Canada
Les trois membres de l’alliance AUKUS, un pacte de sécurité dans la zone indo-pacifique, ont révélé mardi leur décision de mettre au point conjointement des armes hypersoniques.
Ce partenariat, annoncé en septembre dernier par le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie, vise à contrer la montée en puissance de la Chine dans la région, même si cette intention n'est pas nommée expressément.
Les missiles hypersoniques, qui peuvent atteindre cinq fois la vitesse du son, ou même davantage, sont plus rapides et plus maniables que les missiles standard, les rendant ainsi plus difficiles à intercepter.
Nous nous engageons […] aujourd'hui à commencer une nouvelle coopération trilatérale en matière de moyens de guerre hypersoniques, contre-hypersoniques et électroniques, ont indiqué le président américain Joe Biden et les premiers ministres britannique et australien, Boris Johnson et Scott Morrison, dans un communiqué commun.
Ils ont également convenu d'étendre le partage d'informations et d'approfondir la coopération en matière d'innovation dans la défense.
Par la voix de son ambassadeur à l'Organisation des Nations uniesONU, la Chine a mis en garde contre l'initiative annoncée par les trois alliés occidentaux.
Tous ceux qui ne veulent pas voir la crise ukrainienne devraient s'abstenir de faire des choses qui pourraient conduire les autres parties du monde dans une crise comme celle-là, a déclaré Zhang Jun aux journalistes. Comme le dit le proverbe chinois : “si vous n'aimez pas [quelque chose], ne l'imposez pas aux autres”.
L'an dernier, Pékin avait accusé les membres du partenariat de se comporter de façon extrêmement irresponsable en entretenant une mentalité de guerre froide.
En octobre 2021, les États-Unis avaient testé avec succès cette technologie, qui est déjà utilisée par la Russie et la Chine.