Washington juge qu’un accord sur le nucléaire iranien est « proche »
Radio-Canada
Les États-Unis ont jugé mercredi qu'un compromis était « proche » pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, après plusieurs signaux positifs, dont la levée d'un des derniers obstacles et la libération de deux Irano-Britanniques, même si la prudence reste de mise dans un contexte géopolitique tendu.
Nous sommes proches d'un possible accord, mais nous n'y sommes pas encore, a déclaré mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, appelant à résoudre urgemment les dernières divergences. Nous pensons que les questions en suspens peuvent être surmontées, a-t-il assuré.
C'est bien parti, confirme un diplomate occidental, tandis qu'une autre source espère une conclusion cette semaine dans un dossier où les échéances ont rarement été respectées.
Début mars, on évoquait déjà l'imminence d'un accord. Mais vendredi, les pourparlers de Vienne, qui visent à sauver le pacte de 2015 destiné à empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, étaient abruptement suspendus.
En cause, les garanties réclamées par la Russie pour que les sanctions la visant en raison de la guerre en Ukraine ne concernent pas sa coopération avec Téhéran.
Initialement, la requête ne portait que sur le domaine nucléaire et paraissait raisonnable, mais elle avait ensuite été élargie, se heurtant au refus des Américains, avait expliqué une source proche de l'Union européenne, coordinatrice des discussions.
Finalement, une visite à Moscou du chef de la diplomatie iranienne a débloqué les choses, la Russie disant avoir reçu les garanties nécessaires.
Il est maintenant clair que la manœuvre tactique de la Russie, qui a tenté de se servir de l'accord pour faire une brèche dans le régime de sanctions occidentales liées à l'Ukraine, n'a pas fonctionné, commente pour l'AFP Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group.
Selon l'UE, l'essentiel du texte sur le nucléaire est prêt et on en est au stade des notes de bas de page.