
Washington fait appel du jugement qui invalide le masque obligatoire dans les transports
Radio-Canada
Le gouvernement américain a annoncé mercredi faire appel de la décision de justice qui a annulé au début de la semaine le port obligatoire du masque dans les transports publics aux États-Unis.
Le département américain de la Justice avait dit vouloir attendre l'avis de la principale agence sanitaire fédérale du pays, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), avant de prendre une décision.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladiesCDC lui ont finalement demandé mercredi de faire appel, disant estimer que le port du masque obligatoire dans les transports restait nécessaire pour la santé publique contre la COVID-19.
À la lumière de l'évaluation par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladiesCDC [...], le département de la Justice a lancé une procédure d'appel, a déclaré un porte-parole du département, Anthony Coley.
Cet appel survient deux jours après qu'une juge fédérale a estimé que les autorités sanitaires outrepassaient leurs prérogatives en obligeant le port du masque dans les transports, par exemple dans les avions, dans les trains ou encore dans les autobus.
Dans la foulée, les grandes compagnies aériennes du pays ont abandonné la contrainte du masque, suivies par la compagnie ferroviaire Amtrak et par les compagnies de voitures de transport avec chauffeur (VTC) comme Uber.
Certains responsables se sont par la suite inquiétés que cette décision d'une magistrate qui siège en Floride ait pour conséquence, si elle n'était pas combattue, de restreindre l'autorité des Centres pour le contrôle et la prévention des maladiesCDC à l'avenir.
Toutefois, l'appel du gouvernement américain pourrait compliquer la situation et possiblement créer des tensions pour les voyageurs si l'obligation du port du masque était finalement rétablie, alors qu'elle était déjà difficilement respectée.
Le port du masque est un sujet très délicat, notamment pour les intendants et pour les agents de bord, qui ont dû depuis deux ans faire face aux réticences de nombreux passagers, certains étant même devenus violents.