Washington brandit la menace de sanctions contre les violences au Tigré
Radio-Canada
Le président américain Joe Biden a signé vendredi un décret qui permettra à son administration de prendre des sanctions contre les protagonistes du sanglant conflit dans la région éthiopienne du Tigré s'ils ne s'engagent pas vers une solution négociée.
Ce conflit est une tragédie, a estimé Joe Biden dans un communiqué, se disant horrifié par les informations sur des meurtres de masse, de viols et d'autres violences sexuelles destinées à terroriser les populations civiles.
Ce décret établit un régime de sanctions pour augmenter la pression sur toutes les parties qui alimentent ce conflit afin qu'elles viennent à la table des négociations, et pour que l'Érythrée retire ses troupes, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine lors d'un point presse.
Il a précisé que les États-Unis ne prendraient pas de mesures dans l'immédiat, mais se dotaient du cadre pour le faire si nécessaire.
Le nouveau dispositif donnera au département du Trésor l'autorité nécessaire pour imposer en temps voulu des sanctions contre le gouvernement éthiopien, le gouvernement érythréen, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et le gouvernement de la région de l'Amhara, selon le communiqué du président.
Faute d'avancées concrètes, les États-Unis sont prêts à sanctionner des individus ou des entités dans les semaines à venir, a dit le haut responsable, sans donner toutefois les noms des personnes physiques ou morales qui pourraient être visées.
Ces avancées concrètes permettant d'éviter des sanctions pourraient être d'accepter une médiation de l'Union africaine ou de permettre des convois humanitaires quotidiens, a-t-il précisé. Une autre voie [que celles des sanctions] est possible, a-t-il indiqué.