Vous sentez-vous en sécurité dans la région de Moncton?
Radio-Canada
Des chercheurs de l’Université de Moncton cherchent à savoir à quel point les résidents du Grand Moncton se sentent en sécurité dans les divers secteurs de cette agglomération urbaine populeuse au Nouveau-Brunswick.
Les participants à cette étude devront indiquer sur une carte de la ville les endroits où ils ne se sentent pas en sécurité.
Marie-Pier Rivest, professeure adjointe à l’École de travail social de l’Université, a lancé cette étude pour savoir si la couverture médiatique des inégalités sociales, comme l'itinérance, influence la perception des gens.
Elle explique qu’on en sait très peu sur ces problèmes autrement que par les médias. Il s’agit, précise-t-elle, de comparer la perception des gens en matière de crime et d’insécurité avec les taux de crimes signalés, par exemple à la Gendarmerie royale du Canada.
Plusieurs personnes interviewées dans les rues de Moncton, qui vivent ou travaillent dans la ville, disent remarquer une hausse du nombre de vols ces dernières années.
Afzal Shaik, résident de Dieppe, dit qu’il se sent très en sécurité, mais qu’il connaît quelques personnes qui ont subi un vol de voiture. Il dit qu’il faut prendre beaucoup de précautions.
M. Shaik est originaire de l’Inde et il habite dans la région depuis 2017. Il a vécu près de la promenade Elmwood à Moncton avant d’acheter une maison à Dieppe. Il dit se sentir plus à l’aise à Dieppe qu’à Moncton, particulièrement la nuit dans le secteur où il habitait avant de déménager.
Chantal Boudreau, résidente de Memramcook, un village voisin, dit qu’elle ne se sent pas en sécurité à MonctonMoncton en raison de crimes violents et du trafic de drogue. Les pires endroits, selon elle, sont le centre-ville et les environs des rues McLaughlin et Elmwood. Elle dit que les choses s’aggravent progressivement ces dernières années.
L’étude sera menée en partie en ligne. Des gens qui vivent, travaillent ou étudient dans le Grand Moncton seront sondés.