Vous pourriez être le prochain propriétaire du magasin général de Racine
Radio-Canada
À Racine, un grand changement se prépare. Le magasin général ayant pignon sur rue depuis plus d'un siècle est à vendre. Les deux propriétaires actuels, qui tiennent boutique depuis 1988 souhaitent passer le flambeau. Selon eux, leur projet devrait se réaliser, puisque les affaires sont bonnes et que l'avenir s'annonce prometteur dans cette municipalité en croissance.
Selon des archives de Racine, la famille Martin serait devenue propriétaire du commerce en 1919, pour 7000 $. Le nom du dépanneur J.H. Martin est resté, même si le commerce a changé de mains. En 1988, Patrice Dupont et Isabelle Caron, alors dans la mi-vingtaine, ont décidé de prendre la relève.
On voulait relever un défi. On travaillait tous les deux en ville, dans la grande ville de Montréal. Moi, je viens du coin, je suis né à Lawrenceville, raconte Patrice Dupont.
« Je n’avais aucune idée d’où ce que c’était Racine, je ne connaissais pas ça, et encore moins un magasin général à quoi ça pouvait ressembler. Finalement, on s’est lancés, et ça a bien été. »
Leur aventure dure depuis près de 35 ans. Le temps est maintenant venu pour le couple de passer à autre chose. Comme leurs trois enfants ont d'autres projets en tête, le magasin est à vendre.
J’ai confiance. On se l’était dit, ça peut être rapide comme ça peut être un peu plus long, indique Isabelle Caron.
La conjoncture est favorable, selon les commerçants. La population de Racine atteint un sommet, avec plus de 1400 habitants. D’autres familles sont aussi attendues dans la ville. Un centre de la petite enfance (CPE) sera construit d'ici un an.
On n’a jamais senti une effervescence comme ça à Racine. Il se passe beaucoup de choses. Le CPE aura 63 places. C’est gros pour une population comme Racine. La population a augmenté pendant la pandémie, constate le copropriétaire du dépanneur.
La hausse des taux d'intérêt pourrait freiner les ventes, mais il ne s'en inquiète pas. C’est un enjeu, mais ce n’est pas non plus une catastrophe. Quand on a acheté, on payait 12,75 % de taux d’intérêt, soutient-il.