
Votre eau de puits résidentiel répond-elle aux normes d’eau potable?
Radio-Canada
Le printemps est le bon moment de l'année pour faire analyser son eau de puits résidentiel, afin de vérifier si elle répond aux normes d'eau potable.
L’Observatoire du bassin versant du Témiscamingue (OBVT) mène un projet qui invite les citoyens ayant un puits à faire analyser leur eau et étudier la présence de minéraux et de bactéries dans les eaux souterraines de la région.
Ces temps-ci, la neige fond, la pluie tombe par-dessus, donc c’est le moment privilégié où l’eau cherche à s'infiltrer dans les moindres fissures et petits espaces. Parmi ces espaces-là, on peut trouver des espaces le long des colonnes de notre puits résidentiel, explique le directeur général de l'OBVT, Yves Grafteaux.
Les citoyens peuvent se procurer une trousse de prélèvement d’eau. Si on partage les données recueillies avec l’OBVT, l’organisme offre une remise de 50 $ par la poste.
Selon des données obtenues dans le cadre de ce projet en 2018 : 33 % des résultats d’analyse dépassaient les normes de qualité de l’eau potable pour au moins un paramètre physicochimique et 16 % pour au moins un paramètre bactériologique.
Puisqu’on a beaucoup de mines sur le territoire, ça vient avec une charge importante en métaux dans les sous-sols. Certains de ces métaux qui proviennent de l'activité minière sont malheureusement des contaminants dans l’eau souterraine, des contaminants naturels, explique le directeur général de l’OBVT, Yves Grafteaux.
M. Grafteaux souligne l’importance de procéder à des analyses, car une exposition prolongée à certains métaux et bactéries peut avoir une incidence sur la santé.
Même une eau cristalline qui sort de notre robinet peut être extrêmement contaminée, et ça ne se voit pas. Donc les analyses de laboratoire sont très importantes pour déterminer s’il y a des contaminations, par exemple à l’uranium, en manganèse ou en bactéries fécales. L’odeur et la couleur de l’eau ne suffisent pas pour déterminer si une eau est potable ou pas, indique-t-il.
Des résultats d’analyse ont démontré que des prélèvements d’eau contenaient de l’uranium, particulièrement dans des secteurs du Témiscamingue.