Vote de l’ONU sur une suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme
Radio-Canada
L'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies procédera jeudi à un vote sur une demande des Occidentaux de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme en raison de l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mercredi la présidence de cet organe principal des Nations unies.
Le scrutin est confirmé jeudi à 10 h, heure locale, a indiqué à l'AFP la porte-parole de cette présidence, Paulina Kubiak.
Pour que la Russie soit suspendue du Conseil des droits de l'Homme, qui siège à Genève, il faut une majorité des deux tiers des pays qui voteront pour et contre lors du scrutin auquel sont conviés les 193 membres de l'Assemblée générale.
Les abstentions ne sont pas prises en compte.
La Russie ne devrait pas occuper une position d'autorité dans cet organe, et nous ne devrions pas non plus permettre à la Russie d'utiliser son rôle au sein du Conseil comme un outil de propagande pour suggérer qu'elle a une préoccupation légitime concernant les droits de l'homme, avait indiqué lundi l'ambassadrice américaine à l'Organisation des Nations uniesONU, Linda Thomas-Greenfield.
En fait, nous voyons chaque jour […] des rapports déchirants sur le peu d'intérêt qu'ils portent aux droits de l'homme. La participation de la Russie au Conseil des droits de l'homme est une farce. Cela nuit à la crédibilité du Conseil et de l'Organisation des Nations uniesONU dans son ensemble, avait-elle ajouté.
C'est pourquoi nous pensons qu'il est temps que l'Assemblée générale des Nations unies les suspende, avait précisé la diplomate américaine.
Les États-Unis, comme le Royaume-Uni, qui a apporté son soutien à la démarche américaine, sont convaincus d'avoir une majorité des deux tiers à l'Assemblée. D'autres pays membres, européens, mais aussi africains, en sont moins sûrs, ont confié à l'AFP plusieurs diplomates.
Le secrétariat de l'Organisation des Nations uniesONU a de son côté exprimé des réticences sur une telle suspension, craignant qu'il n'ouvre la porte à n'importe quelle demande de suspension d'un pays dans n'importe quel organe de l'Organisation des Nations uniesONU par n'importe quel pays.