
Voici comment le Hamas a probablement communiqué sans se faire prendre par les services secrets
Le Journal de Montréal
Pour planifier l’attaque d’Israël, les terroristes du Hamas ont communiqué entre eux sans laisser de traces possiblement par des boîtes de dialogues de jeux vidéo et... la bonne vieille méthode du papier et du crayon.
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Pour déjouer le Mossad israélien, que plusieurs qualifient de meilleure agence de renseignement au monde, les terroristes ont dû soigneusement planifier les communications entre eux.
«Très peu de personnes – maximum une douzaine, dirais-je – avaient un plan précis du scénario. Sur le terrain, les preneurs d’otages ont été prévenus à la toute dernière minute de leur mission. Possiblement le matin même», lance Michel Juneau-Katsuya, ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité et expert de la sécurité civile.
Pour se tenir informés, les hauts dirigeants du Hamas, le mouvement terroriste responsable de l’attaque du 7 octobre, ont communiqué entre eux par des moyens difficiles à intercepter, comme le papier et le crayon détruit après usage.
Pour ce genre d’opération top secrète, on utilise généralement des «pigeons», soit des messagers dignes de foi qui transportent des informations dont ils ignorent le contenu. «Le message sera placé dans une valise scellée qui peut exploser ou se diluer dans l’acide en cas d’interception par l’ennemi», poursuit-il.
Même si on ne connaît pas le plan qui a été mis à exécution, on estime que plusieurs semaines ont été nécessaires à sa préparation. Il a certainement fallu s’échanger des informations d’une unité à l’autre.
L’usage de téléphone cellulaire et du courriel est hautement improbable en raison de traces que ces outils laissent derrière eux. Même le bon vieux télécopieur (fax) laisserait trop de traces.