Voici comment des physiothérapeutes peuvent aider à réduire l’attente en orthopédie
Radio-Canada
L’embauche de quelques physiothérapeutes dans une clinique en consultation externe de l’Hôpital Jean-Talon, à Montréal, a permis d’améliorer l’accès aux chirurgiens orthopédistes. Un modèle que certains rêvent d’étendre ailleurs au Québec.
Lorsque Léo Bureau-Blouin s’est présenté en consultation externe pour un suivi médical, à la suite d’une chirurgie du genou, ce n’est pas l’orthopédiste l’ayant opéré qui l’a rencontré, mais plutôt une physiothérapeute.
Pour moi, je pense que l'important, c'était surtout d'avoir accès à un spécialiste qui connaît le genou, qui connaît ma situation, explique l’ex-politicien et leader étudiant.
Ce qui me rassure aussi, c'est que je sais que le médecin n'est pas loin, si jamais il y a des complications, dit-il.
La physiothérapeute Manon Pilon est l’une des cinq professionnelles de la clinique interdisciplinaire d’orthopédie de l’Hôpital Jean-Talon. Elle travaille en pratique avancée, ce qui veut dire qu’elle partage le travail de suivi et de traitement en compagnie des chirurgiens orthopédistes.
On se rend compte que bien des patients n’ont pas besoin de voir un chirurgien orthopédique, mais plutôt d’obtenir des soins pour des blessures musculo-squelettiques, précise Mme Pilon.
Le Québec compte environ 5700 physiothérapeutes et moins de 400 chirurgiens orthopédistes.
Au cours de notre passage à la clinique, le chirurgien orthopédiste Julio Fernandes n’hésite pas à dire qu’il apprécie ce type de fonctionnement avec sa collègue physiothérapeute.
Ça fait plaisir, parce que ça me libère pour les cas plus complexes. Ça me libère une journée où je peux, par exemple, aller en salle d'opération, explique celui qui est à l’origine de cette clinique unique au Québec.