![Vivre dans un open mic](https://journalmetro.com/wp-content/uploads/2023/04/foret-doree.jpeg?resize=1051%2C591)
Vivre dans un open mic
Métro
La Forêt Dorée, au coin de Sainte-Catherine Est et De Lorimier, héberge chaque semaine une scène ouverte à tous, où convergent plus d’une quarantaine de personnes. Avec ses quatre locataires qui ont décidé de ne pas se soumettre aux normes habituelles d’habitation, le lieu est un hybride entre un cabaret, une résidence d’artistes et un appartement.
Si la Forêt Dorée organise d’autres événements artistiques, ce sont les scènes ouvertes du jeudi qui font sa renommée. Une scène, un micro, des instruments de musique et un public ouvert d’esprit sont alors mis à la disposition des participants.
Plutôt que dans un bar ou un café – lieux qui semblent a priori plus propices à la tenue d’un tel événement public –, c’est dans le salon d’un appartement où vivent quatre colocataires que se déroulent les scènes ouvertes à tous.
«Dans un bar, quand tout le monde parle, on n’entend pas grand-chose. Ici, on essaye de cultiver une écoute et une harmonie envers les gens qui viennent sur scène. […] Notre but, c’est de mettre l’art de l’avant pour ce que c’est: une recherche, un regard sur soi-même», dit Tomy Jo, l’un des quatre résidents de la Forêt Dorée.
Ce dernier, avec ses colocataires, a hérité d’un lieu qui a l’habitude d’héberger des groupes d’artistes montréalais. Dans les dix dernières années, le 2401, rue Sainte-Catherine Est a aussi hébergé les collectifs nommés «Réacteur nucléaire» et «Univarium», avant de devenir le lieu de rencontre des artistes qui le connaissent aujourd’hui sous le nom de «la Forêt Dorée».
«Ici, il n’y a pas de moins bon ou de meilleur», dit Tomy Jo. Cette culture d’ouverture d’esprit est palpable lors des événements artistiques de la Forêt Dorée. Avant les performances, des séances de méditation de groupe sont parfois animées par l’un des colocataires, et le public est alors invité à expulser ses jugements négatifs hors du lieu.
L’idée est de créer un espace qui sort de la hiérarchisation et des impératifs économiques. Pour Maxime William, un participant du micro ouvert, la Forêt Dorée serait un «troisième espace».