Vives émotions à l’audience sur la détermination de la peine d’Alek Minassian
Radio-Canada
Alek Minassian a été condamné sans surprise lundi à perpétuité sans droit de libération conditionnelle avant 25 ans pour l'attentat au camion-bélier, qui avait fait 11 morts et 15 blessés à Toronto en 2018. Son audience sur la détermination de la peine avait réuni plus tôt dans la journée dans la douleur de bons samaritains, des survivants et des proches des victimes de la tragédie.
Beaucoup ont témoigné dans la douleur, la voix coupée par l'émotion, tandis que d'autres témoins ont dû laisser la Couronne lire leurs déclarations, incapables de le faire en public.
Des photos des victimes ont été projetées les unes après les autres sur grand écran dans le prétoire durant leurs témoignages.
De bons samaritains, des survivants de l'attaque et des proches des victimes ont donc tous revécu l'horreur du 23 avril 2018 à North York, en décrivant l'impact que la tragédie a eu sur leur vie depuis 4 ans.
Des piétons qui ont tenté d'aider des victimes ont expliqué qu'ils vivaient avec un sentiment de culpabilité, parce qu'ils ignorent s'ils auraient pu prodiguer de meilleurs soins aux victimes agonisantes étendues sur la chaussée.
D'autres ont expliqué qu'ils étaient atteints d'un syndrome de stress post-traumatique en raison du chaos sur la rue Yonge ce jour-là.
Des survivants ont énuméré en détail les souffrances physiques et les séquelles psychologiques qu'ils endurent depuis quatre ans, sans compter les problèmes qui y sont associés au travail ou en famille.
Le récit le plus terrible est certainement venu de Jun Seok Park, une ressortissante coréenne qui étudiait à l'époque à Toronto, mais que ses parents ont abandonnée après s'être ruinés pour payer ses traitements de réhabilitation.
Mes parents se sont ruinés après avoir séjourné à Toronto durant ma convalescence pour payer ma thérapie et ils en ont rejeté la faute sur moi, a-t-elle dit en pleurs.