Visite surprise à Kiev du premier ministre britannique, qui promet de nouvelles armes
Radio-Canada
Le premier ministre britannique Boris Johnson a effectué une visite surprise à Kiev samedi et a promis de nouvelles armes à l'Ukraine, où la menace d'une nouvelle offensive russe imminente pousse la population à fuir l'est du pays au lendemain d'une frappe meurtrière devant la gare de Kramatorsk.
Aujourd'hui, j'ai rencontré mon ami, le président Zelensky, à Kiev afin de montrer notre soutien indéfectible au peuple ukrainien, a tweeté Boris Johnson après la rencontre.
Il s'est engagé à fournir à l'Ukraine des véhicules blindés et des missiles antinavires. Il a aussi rendu hommage à l'armée ukrainienne pour le plus grand fait d'armes du 21e siècle, qui a permis de mettre en échec les desseins monstrueux de Poutine, selon un communiqué de Downing Street.
M. Johnson est le premier dirigeant du G7 à se rendre dans la capitale ukrainienne, menacée d'un assaut et bombardée il y a encore une semaine, où Volodymyr Zelensky s'est retranché depuis le début de l'invasion russe, le 24 février, forçant ainsi le respect du monde entier.
Dans une vidéo diffusée par la présidence ukrainienne, on peut voir les deux hommes déambuler dans le quartier de l’administration présidentielle, apparemment sans équipement de protection, saluant les quelques curieux présents.
J'aime tellement le Royaume-Uni, a déclaré au premier ministre Johnson un passant visiblement ému. Il nous a sauvés [...] Mes enfants et petits-enfants vont s'en souvenir! Nous avons grand besoin de vous. Tout le monde le sait, a-t-il dit, vraisemblablement en référence à l'assistance militaire britannique livrée à Kiev.
Cette visite est une manifestation du soutien résolu, puissant et permanent de la Grande-Bretagne envers l'Ukraine, a commenté le président ukrainien dans un communiqué. Nous lui en sommes reconnaissants et nous nous en souviendrons toujours.
Londres, en pointe dans les condamnations de la politique du Kremlin, a notamment fourni dès le début de précieuses armes antichars à l'armée ukrainienne et n'a pas hésité à sanctionner les oligarques russes dont la présence massive lui avait donné un temps le sobriquet de Londongrad.
Plus tôt samedi, le président Zelensky avait reçu à Kiev le chancelier autrichien Karl Nehammer.