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Virus respiratoires chez les enfants : un appel à la prudence pour les fêtes
Radio-Canada
La situation demeure critique dans plusieurs hôpitaux et unités de soins en pédiatrie de la région de Québec. À l'unité pédiatrique de l'Hôtel-Dieu de Lévis, le taux d’occupation atteint 150 %. Une situation jugée préoccupante à l’approche des fêtes.
Influenza, COVID-19 et virus respiratoire syncytial (VRS) : les enfants sont particulièrement touchés par la vague d’infections actuelle. La Dre Élyse Berger-Pelletier, urgentologue à l'Hôtel-Dieu de Lévis, rappelle que les bébés COVID n’ont pas été exposés à beaucoup de virus, ce qui fait que les enfants peuvent en attraper plusieurs en même temps.
Pour l’urgentologue, il est clair qu’il faut diminuer la contamination, particulièrement avec l'arrivée des fêtes et l'influenza, qui commence tranquillement sa saison hivernale.
Évidemment, on veut que leur système immunitaire se fasse tranquillement. […] Les gens veulent des relations sociales, je le comprends très bien. Mais d'un autre côté, il y a une surcharge, autant dans le réseau de la santé qui est essoufflé, mais aussi pour toutes les familles présentement qui vivent avec quelqu'un de malade.
À son avis, la santé publique devrait envisager des mesures pour limiter la propagation. Sans aller vers un confinement, elle suggère entre autres aux employeurs et aux écoles d'être plus flexibles et d’inciter les gens à demeurer à la maison s'ils sont enrhumés.
« Dès qu'on est malade, [il faut] rester à la maison, même si le test COVID est négatif. Présentement, la COVID est un virus parmi tant d'autres. »
L’urgentologue est particulièrement inquiète pour l’équipe de l'urgence qui sera présente 24 heures sur 24, alors que la plupart des cliniques ferment durant les vacances.
Quand la Dre Berger-Pelletier regarde la situation actuelle dans toutes les tranches d’âge de la population, elle lui semble pire que plusieurs vagues COVID qu'on a vécues auparavant. J'ai 11 ans de pratique et c'est une première de voir autant de détresse respiratoire.
On n’a jamais autant eu d'enfants qui ont des problèmes respiratoires sévères que ce qu'on voit maintenant, observe la médecin. Elle indique que pour répondre à la demande, les urgentologues doivent prêter main-forte à l’équipe de pédiatrie pour la garde en observation.