Virage chez Brasseurs RJ: redevenir petit pour mieux grandir
TVA Nouvelles
Miser à nouveau sur une petite production en mode artisanal, c'est la plus récente stratégie adoptée par les Brasseurs RJ, connus pour leur bière Belle Gueule, afin de rejoindre leur public.
La microbrasserie a, pour ce faire, récemment inauguré une petite salle de brassage expérimentale ainsi qu’un tout nouveau pub juste à côté de ses installations de production en bordure du parc Laurier, à Montréal.
Brassée à cet endroit depuis 33 ans, la Belle Gueule est l'une des premières bières de microbrasserie à avoir vu le jour dans les années 1980, à l'époque où les premières microbrasseries se mettaient en place au Québec. Aujourd'hui, la brasserie du Plateau Mont-Royal, d'une capacité de 100 000 hectolitres par an, brasse aussi les bières Cheval Blanc et Tremblay, parmi d'autres.
«De nos jours, pour capturer le coeur du consommateur, il faut être innovant chaque semaine, pas juste une fois par an. Avec ce laboratoire, on va pouvoir faire des dizaines de nouveaux produits par année et les présenter directement aux clients dans notre pub. Ça va nous permettre de leur redire qu'on est une brasserie montréalaise, fièrement indépendante, la seule grande microbrasserie sur le Plateau», dit Michel Godin, directeur général des Brasseurs RJ.
Ainsi, dans un effort de rajeunissement de son image, l'entreprise a décidé de miser sur la nouveauté et l'innovation, en se lançant dans la production de brassins expérimentaux, en parallèle avec la production de ses marques classiques. Une stratégie qu'ont également empruntée d'autres microbrasseries comme Boréale et Unibroue.
Le brasseur Jan-Phillipe Barbeau, anciennement de la microbrasserie Lagabière de Saint-Jean-sur-Richelieu, est aux commandes de la nouvelle petite salle de brassage que les clients, bien assis au pub Aux Quartiers Belle Gueule, peuvent observer à travers de grandes baies vitrées.
«On brasse ici 800 litres de bière à la fois. Les nouvelles créations sont servies au pub et selon les commentaires des clients, certaines seront reproduites du côté usine en plus grande quantité et éventuellement distribuées en canettes», dit Jan-Philippe Barbeau, qui compte développer une foule de styles différents.