
Violents combats au Soudan malgré un accord sur une nouvelle trêve
Radio-Canada
De violents combats se poursuivent à Khartoum et au Darfour, malgré un accord sur une nouvelle trêve au Soudan entre l'armée et les paramilitaires engagés dans une guerre pour le pouvoir ayant fait plus de 500 morts en près de deux semaines.
À El-Geneina, chef-lieu du Darfour-Ouest, 74 personnes ont été tuées durant les deux premiers jours de combats lundi et mardi, a rapporté le syndicat des médecins dans un bilan provisoire, les morts des derniers jours n'ayant pu être comptabilisés dans la mesure où l'ensemble des hôpitaux sont hors service.
À travers tout le pays, le système de santé est au bord de l'effondrement total et 12 000 patients souffrant d'insuffisance rénale pourraient mourir faute de dialyse, alerte le syndicat.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont accepté de prolonger pour 72 heures la trêve, conclue sous l'égide des États-Unis, mais qui n'a quasiment jamais été respectée.
« Les violations du cessez-le-feu ne signifient pas son échec. »
À Khartoum, frappes aériennes et tirs antiaériens ont retenti près du quartier général de l'armée, selon des témoins à l'AFP.
Au Darfour, la situation est toujours très tendue, raconte à l'AFP un habitant d'El-Geneina. Les marchés ont été pillés et il n'y a plus de nourriture.
Plusieurs immeubles et des camps de déplacés ont été gravement endommagés et l'électricité est coupée depuis lundi, ajoute-t-il.
Avocats et médecins tirent la sonnette d'alarme pour cette région frontalière du Tchad. À El-Geneina, des combattants ont sorti mitraillettes, mitrailleuses lourdes et machines de tirs antiaériens et tirent des roquettes sur des maisons, rapporte l'ordre des avocats du Darfour.