
Violences sexuelles: une loi en milieu scolaire demandée
TVA Nouvelles
Il est impératif pour le gouvernement québécois de mettre en place une loi visant à combattre les violences à caractère sexuel dans les écoles primaires et secondaires, a martelé un collectif d’organismes défendant les jeunes, lundi.
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En réaction à l’arrestation de trois entraîneurs de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent, le 2 février dernier, le regroupement «La voix des jeunes compte» a pressé le gouvernement Legault d’agir pour défendre la sécurité des jeunes.
À ce sujet, il interpelle ainsi le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, et la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, pour une loi dès que possible.
«Ça me fait mal à chaque fois que je constate l’inaction du gouvernement, parce que des jeunes souffrent en silence», a indiqué la cofondatrice de «La voix des jeunes compte», Clorianne Augustin, lors d’une conférence de presse au Centre St-Pierre, lundi.
«Ça fait cinq ans qu’on demande au ministre de l’Éducation d’agir», a-t-elle ajouté.
Le collectif peine à comprendre le manque de soutien offert aux jeunes de niveau primaire ou secondaire, qu’il juge autant à risque que ceux des autres paliers d’éducation.
«De facto, personne ne peut, aujourd’hui, considérer qu'on ait des débats idéologiques sur la question de la protection des jeunes. Il existe déjà une loi-cadre au niveau collégial et universitaire. Tout ce qui reste à faire, c’est de compléter au [début] du parcours éducatif», a résumé le fondateur de l’organisme Pour 3 Points, Fabrice Vil.
Parmi les mesures proposées, on demande plus de cohérence dans les interventions au sein des écoles, l’instauration d’espaces sécuritaires pour encourager les dévoilements de violences à caractère sexuel et du travail de sensibilisation auprès des jeunes par des sexologues ou d’autres personnes qualifiées.