Violence armée à Toronto : ce que la nouvelle mairesse compte faire
Radio-Canada
La future mairesse de Toronto, Olivia Chow, assure qu'elle prendra à bras le corps la problématique des agressions armées, alors qu'une série d'épisodes violents dans des circonstances inhabituelles secoue la ville.
Si les Torontois ont l'habitude des actes de violence, le début de juillet semble particulièrement agité cette année. Tôt lundi, une fusillade a fait deux blessés graves au centre-ville, possiblement à l'issue d'un accès de rage au volant. La semaine dernière, une attaque au couteau dans une rame de métro en mouvement a créé une scène de panique. Le lendemain, en plein jour, une balle perdue tuait une passante dans le quartier Leslieville.
La pression commence à monter sur l'administration municipale et sur la prochaine mairesse. Olivia Chow, qui sera assermentée mercredi, a affirmé lundi en conférence de presse qu'elle fera de la sécurité publique sa priorité.
« Le défi qui m'attend lorsque je deviendrai mairesse est de trouver les moyens de mettre fin à la violence armée. »
Pour ce faire, elle compte utiliser les meilleures pratiques dans tous les domaines.
Utilisons une approche scientifique, de santé publique : ce qui a fonctionné dans le passé, comment pourrions-nous étendre ça et suivre les résultats.
Elle évoque d'ailleurs l'exemple de Glasgow. La ville écossaise a longtemps fait parler d’elle pour son taux de criminalité anormalement élevé. Aujourd’hui, elle se targue d’être l’un des endroits les plus sécuritaires au Royaume-Uni. Sa recette miracle : traiter la violence comme une épidémie, en misant sur la prévention plutôt que sur la répression.
L'approche coopérative et multidisciplinaire que prône Mme Chow doit reposer sur un décloisonnement des services d'aide, depuis les secours jusqu'aux organismes sociaux, en passant par la santé publique. Je suis convaincue qu'ensemble, nous aurons les solutions, considère-t-elle.
Elle cite l'exemple du YWCA où elle s'est déplacée lundi pour appuyer son propos. Mme Chow voit en cet organisme d'aide aux femmes vulnérables un modèle incroyable pour résoudre l'itinérance et la crise du logement. Et de présenter la structure comme le résultat d'une collaboration étroite entre trois ordres de gouvernement, appuyés par des dons venus du secteur privé et de citoyens.