Violence à Ottawa : prévenir la criminalité par le sport
Radio-Canada
Un organisme d’Ottawa a mis sur pied l'événement Peace in the Streets, dont la première édition s’est tenue en fin de semaine, afin de promouvoir la diminution de la criminalité, avec en toile de fond une autre fusillade qui a fait une victime vendredi.
PrezDential a tenu un tournoi de basketball afin d’initier les jeunes du quartier de la Basse-Ville à ce sport. L’objectif est de faire la promotion de la paix en offrant une activité enrichissante pour les jeunes.
L’évènement est né des tragiques décès de deux jeunes hommes de 18 et 20 ans qui ont été des victimes indirectes de fusillades ayant eu lieu à cinq semaines d’intervalle l’été dernier.
Le père de l’un d’eux, Jooris Ndongozi Nkunzimana, était présent samedi : On doit lutter… et dire que je me sens bien ce serait vous mentir, mais on est là pour s’efforcer de penser aux autres.
Ces décès sont restés frais dans l’esprit des résidents du quartier qui étaient nombreux à s’être déplacés au tournoi de basketball, dont plusieurs jeunes qui ont côtoyé les deux victimes.
Les jeunes du quartier ont d’ailleurs laissé leur empreinte de façon permanente sur le quartier, car une murale a été inaugurée samedi en solidarité au mouvement Black Lives Matter.
Selon Matthew Beutel, directeur général du Centre de ressources communautaires de la Basse-Ville, beaucoup de progrès ont été faits en ce qui a trait à la prévention de la criminalité, même si certains obstacles demeurent : L’enjeu c’est qu’il y a souvent des barrières linguistiques, financières et juste des barrières d’accès. Avoir accès à un parc et avoir des infrastructures, comme un filet de basket dans un parc comme ça, l’enjeu c’est que souvent ça n’existe pas. D’ailleurs, si on était venu ici il y a moins de deux mois, il n’y aurait pas de filet.
Même son de cloche pour Mathieu Fleury, le conseiller municipal du quartier Rideau-Vanier, qui estime que certains endroits de la ville d’Ottawa sont mieux desservis que d’autres.
Dans les banlieues, ils ont de beaux centres récréatifs avec de gros gymnases, de nouvelles piscines et ce n’est pas ce qu’on retrouve dans la Basse-Ville, déplore-t-il.