Vingt mois de prison pour un Américano-Ukrainien aidant de Trump, pour financement politique illégal
TVA Nouvelles
Lev Parnas, un homme d'affaires américain d'origine ukrainienne et membre de la galaxie de l'ancien président Donald Trump, a été condamné mercredi à New York à 20 mois de prison pour financement politique illégal avec de l'argent russe lors des élections parlementaires de 2018.
Cette affaire a indirectement contribué au déclenchement de la première procédure de destitution contre Donald Trump, qui s'était soldée par son acquittement par le Sénat en février 2020.
Lev Parnas, né en Ukraine quand le pays faisait encore partie de l'URSS, «a escroqué l'opinion publique américaine en injectant de l'argent russe dans les élections aux États-Unis et en mentant sur l'origine des fonds de sa contribution financière à la politique» américaine, a dénoncé le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams, dans un communiqué.
L'homme d'affaires naturalisé américain, qui fut l'associé de l'ancien avocat et très proche de Donald Trump, Rudy Giuliani, a aussi été condamné à rendre quelque 2,2 millions de dollars.
La justice a reconnu en octobre Lev Parnas et l'un de ses complices, Andreï Kukushkin, coupables de plusieurs violations des lois de financement électoral.
D'après le procureur Williams, Lev Parnas s'était associé au printemps 2018 avec quatre hommes d'affaires, dont Kukushkin et un oligarque russe, Andreï Muraviev, pour investir dans le commerce de marijuana et de cannabis (légal dans nombre d'États américains).
Une partie de l'investissement d'un million de dollars a en fait servi à financer des candidats au Congrès pour les élections de novembre 2018, qui étaient susceptibles d'aider Parnas et ses complices à obtenir des «permis de distribution de cannabis et de marijuana». Derrière ces dons, certains à des républicains dans le Nevada, se cachait le Russe Muraviev, en violation de l'interdiction des financements politiques étrangers.
L'arrestation de Parnas à l'aéroport de Washington le 10 octobre 2019 avait renforcé les soupçons contre le camp Trump et notamment contre Rudy Giuliani, alors en pleine tourmente car accusés d'avoir fait pression en 2019 sur le tout nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky pour livrer des informations compromettantes sur Hunter Biden, fils cadet de Joe Biden, futur candidat démocrate à la Maison-Blanche.
Donald Trump a régulièrement dénoncé les intérêts économiques de Hunter Biden en Ukraine lorsque son père était vice-président de Barack Obama.