Vincent-Guillaume Otis : « Le théâtre, c’est le don absolu du corps et de l’être »
Radio-Canada
Le comédien Vincent-Guillaume Otis est de retour sur les planches de théâtre après un fructueux aparté au sein des séries télé District 31 et Norbourg. Il incarne jusqu’au 29 octobre le rôle du père dans la pièce de théâtre Le fils, de Florian Zeller, au Théâtre du Riveau Vert, à Montréal.
L’artiste ne s’en cache pas : il ressent une pression énorme à l’idée de remonter sur scène, lui qui s’est accoutumé aux tournages et à la possibilité de reprendre une séquence advenant une mauvaise performance.
« Le théâtre, c’est le don absolu du corps et de l’être. Quand tu montes sur une scène, tu ne peux pas y aller à moitié, tu ne peux pas tricher. »
Et ça, quand ça fait longtemps que tu n’y a pas touché, c'est extrêmement vertigineux. C’est une drogue dure.
Heureusement, Vincent-Guillaume Otis n’est pas seul : il est dirigé par le metteur en scène René Richard Cyr, avec qui il a travaillé à de nombreuses reprises et à qui il voue une véritable admiration.
C’est merveilleux, c'est rassurant. René Richard Cyr redonne toutes les lettres de noblesse à notre métier à chaque fois qu’on travaille avec lui. J’ai toujours l’impression de retourner à la borne de recharge. Il me fait aimer mon métier à nouveau, dit le comédien.
Vincent-Guillaume Otis ne fait certainement pas son grand retour au théâtre dans une comédie légère. Le fils, écrit par Florian Zeller, jeune virtuose du théâtre français, aborde de front la parentalité, la culpabilité, et l’impuissance.
La pièce de théâtre raconte l’histoire de Nicolas, à l’aube de l’âge adulte, qui se retrouve à vivre chez son père après le divorce de ses parents. Le fossé entre lui et sa famille se creuse peu à peu alors qu’il plonge tranquillement dans la noirceur, un mal que même l’amour ne suffit pas à guérir, comme se désole l’un des personnages de la pièce.
Le récit résonne tout particulièrement chez Vincent-Guillaume Otis, qui est lui-même père.