Vilnius transformée en forteresse pour le sommet de l’OTAN
Radio-Canada
La ville de Vilnius, en Lituanie, prend des allures de forteresse défendue en vue du sommet de l'OTAN qui se tiendra la semaine prochaine. Les dirigeants des pays membres de l'Alliance y seront réunis, à 32 km de la frontière avec le Bélarus, allié de Moscou.
Seize alliés de l'OTAN ont dépêché, au total, un millier de militaires pour sécuriser le sommet des 11 et 12 juillet, qui se déroulera également à 151 km seulement du territoire russe. De nombreux pays membres ont également fourni des systèmes avancés de défense aérienne dont manquent les pays baltes.
Il serait plus qu'irresponsable de ne pas avoir notre ciel protégé quand [Joe] Biden et les leaders de 40 pays arrivent, a déclaré le président lituanien, Gitanas Nauseda.
La Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, autrefois sous contrôle russe, mais désormais membres de l'Alliance atlantique et de l'Union européenne, consacrent tous plus de 2 % de leur produit intérieur brut à la défense, un poids supérieur à la plupart de leurs alliés de l'OTAN.
Or, pour la région, qui regroupe une population d'environ six millions de personnes, cet effort est insuffisant pour financer des troupes importantes et pour investir dans ses propres avions de chasse et dans des systèmes avancés de défense aérienne.
L'Allemagne a déployé 12 lance-missiles Patriot, utilisés pour intercepter les missiles balistiques et de croisière ainsi que les avions militaires. L'Espagne a quant à elle apporté un système de défense aérienne NASAMS.
La France a fourni des véhicules Caesar équipés de systèmes d'artillerie et des systèmes anti-drones, également déployés par le Royaume-Uni.
La Pologne et l'Allemagne ont envoyé des militaires spécialisés dans les opérations spéciales équipés d'hélicoptères. D'autres pays ont partagé des équipements pour être en mesure de faire face à une attaque chimique, biologique, radiologique ou nucléaire.
Pour le président lituanien, l'ampleur de cet effort commun pour garantir la sécurité de l'espace aérien pendant le sommet prouve que l'OTAN doit installer d'urgence des systèmes permanents de défense aérienne dans les pays baltes.