Vifs échanges à l’ONU sur la présence de laboratoires biologiques en Ukraine
Radio-Canada
Le Conseil de sécurité a été le théâtre d’accusations entre la Russie et les pays occidentaux au sujet de la présence d’armes biologiques en Ukraine dans des laboratoires soutenus par les États-Unis.
Lors de cette réunion du Conseil de sécurité tenue vendredi à la demande de la Russie, l’ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, a affirmé que l'Ukraine disposait d'un réseau de 30 laboratoires où sont menées des expériences biologiques très dangereuses.
L'ONU n'est au courant d'aucun programme d'armes biologiques en Ukraine, avait au préalable déclaré une responsable de l'ONU en désarmement, Izumi Nakamitsu, tandis que les ambassadeurs d'Ukraine et des États-Unis rejetaient les allégations russes.
Moscou utilise le Conseil de sécurité pour proférer une série de théories du complot sauvages, complètement sans fondement et irresponsables, a lancé l'ambassadrice britannique Barbara Woodward.
De son côté, l’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a précisé que l'aide apportée par son pays à l'Ukraine en matière de biologie avait pour objectif de détecter des maladies comme la COVID-19.
C'est un travail qui a été fait fièrement, clairement et au grand jour, et qui n'a rien à voir avec les armes biologiques, a-t-elle affirmé, en accusant Moscou d'avoir convoqué cette réunion dans le seul but de mentir et de répandre de la désinformation.
L’ambassadeur de Chine à l’ONU, Zhang Jun, a déclaré pour sa part que son pays a noté avec inquiétude les informations pertinentes publiées par la Russie et a estimé qu'elles devraient être correctement traitées.
Auparavant, le ministère de la Défense russe avait publié des documents qui, selon lui, présentent des preuves de l’existence en Ukraine, avec la collaboration des États-Unis, de laboratoires où étaient menées des recherches biologiques de type militaire. L’allégation avait été reprise en Turquie par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Mardi, lors d’une audience devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, la numéro trois du département d’État, Victoria Nuland, avait déclaré que des laboratoires biologiques existaient en Ukraine.