Victime de violence conjugale, elle dit avoir été mal protégée
TVA Nouvelles
Une mère victime d’une tentative de meurtre par son ex-copain la fin de semaine dernière appelle les autorités à renforcer la protection des femmes qui osent dénoncer les hommes violents.
« Le système doit changer. Lorsqu’il y a de la violence conjugale, on doit faire mieux », lance Courtney Mattix, qui a reçu Le Journal dans sa chambre d’hôpital où elle tente toujours de se remettre de ses graves blessures.
Ironiquement, la femme de 39 ans a été attaquée quelques jours avant l’annonce par Québec de la création d’un tribunal spécialisé en violence sexuelle et conjugale. Son histoire rappelle qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour assurer plus de sécurité aux plaignantes.
En août dernier, Mme Mattix aurait été battue par son ex-copain Mack Borden après avoir mis fin à leur relation. L’homme de 53 ans a été arrêté et accusé, puis remis en liberté sous certaines conditions.
Le tribunal lui a notamment interdit de s’approcher de la victime à moins de 200 mètres.
Selon Mme Mattix, on aurait quand même remis les clés de son logis à l’accusé lorsqu’il a été libéré.
Borden en a profité pour se réinstaller chez elle. Craintive et ne voulant pas le provoquer, elle a choisi de tolérer sa présence dans leur appartement de la rue Goyer, dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal.
Samedi dernier, le quinquagénaire l’aurait à nouveau frappée et aurait lacéré de nombreux biens dans la résidence.
Des policiers de Montréal se sont rendus sur place, mais l’homme avait quitté les lieux.