Vibrant hommage à un musicien tué et démembré par un ami
TVA Nouvelles
Un musicien montréalais qui a été tué, dépecé et jeté aux poubelles par son ami a reçu un vibrant hommage de ses proches, jeudi, juste avant que l’assassin ne prenne le chemin de la prison pour le reste de sa vie.
« Cédric Gagnon était une personne aimante, qui illuminait nos vies avec son attitude rock’n’roll, c’était mon meilleur ami, mon prof de guitare, mon ailier gauche au hockey, mon petit frère », a lancé le trémolo dans la voix David Gagnon, jeudi au palais de justice de Montréal.
Une partenaire de musique a ensuite affirmé que « rien ne sera plus pareil », tandis que les amis du défunt ont vanté son talent qui lui permettait de jouer « toutes les musiques qui existent ».
« Il nous apportait musique et énergie », a affirmé un autre proche, tout en déplorant la perte de son ami de 39 ans.
Et face à ce concert d’éloges, l’assassin Raymond Henry Muller, assis dans le box des accusés, est resté impassible, sans jamais oser regarder une seule fois tous ces gens qu’il connaissait pourtant bien.
C’est que Muller, 55 ans, a commis son crime dans un studio surnommé le « Rock Hotel », où pratiquait un groupe de musiciens. Sauf que si l’ambiance était toujours joyeuse, tout a changé en juillet 2018 après que Muller eut tué à coups de guitare son ami qui dormait sur un divan.
Il l’a ensuite démembré, avant de jeter les parties du cadavre dans différentes poubelles du quartier, si bien qu’il n’y a aucun endroit où les proches du défunt peuvent aller se recueillir.
« Les gens se souviendront de lui pas seulement pour son crime horrible, mais aussi pour son comportement par la suite », a commenté la juge Lyne Décarie.
Au départ, l’affaire avait été traitée comme une disparition. Mais presque deux mois plus tard, Muller a tenté de se suicider ; une note laissait entendre qu’il était le meurtrier. Il a toutefois survécu et lors de son interrogatoire policier, il avait fait des aveux pour ensuite les renier.