Vers une unification du hockey féminin?
Radio-Canada
Les Canadiennes affrontent les Américaines dimanche pour la finale du mondial de hockey féminin à Brampton en Ontario. La sélection nationale regroupe les meilleures joueuses canadiennes du hockey professionnel féminin, qui se développe en Amérique du Nord, mais qui reste toutefois divisé, au détriment du sport et de ses athlètes.
Contrairement au hockey professionnel masculin, qui est unifié sous la LNH, le hockey féminin en Amérique du Nord est représenté par deux organismes. L'Association professionnelle des joueuses de hockey féminin (PWHPA) détient l'essentiel des joueuses vedettes au Canada et aux États-Unis. De son côté, le Premier Hockey Federation (PHF) a augmenté les salaires des joueuses et recrute des noms reconnaissables du hockey canadien pour des postes de direction.
Brenda Andress, la présidente et fondatrice de l’organisme SheIs Sports Network qui défend les sports féminins, appelle de ses vœux une ligue unique pour les joueuses de hockey professionnel.
« Je crois fermement en une ligue, je crois aussi fermement au fait que la LNH pourrait jouer un rôle très important dans cette ligue unique. »
Nous n’avons pas le droit de dire à une autre ligue ou à une autre femme qui veut commencer quelque chose de ne pas le faire [...] Personne n’a le droit de dire qu’une ligue ou une autre n'a pas le droit de fonctionner, poursuit Brenda Andress qui estime que, comme dans tous les sports, une ligue, c'est ce qu’il y a de mieux.
Comment y arriver? Personne n'a cette réponse à ce stade-ci, admet-elle.
Par ailleurs, Brenda Andress met en garde contre l’impulsion suscitée par les grandes compétitions de hockey, car, selon elle, il ne faut pas construire en se basant sur un élan momentané, mais plutôt sur le temps qui sépare ces événements. C'est cela qui est important, dit-elle.
Tout le monde regarde la coupe du monde, tout le monde regarde les JO, et ensuite, où vont-ils ? interroge Mme Andress qui suggère de vraiment construire un partisan qui ne se contente pas de suivre un événement spécifique, mais qui suit vraiment la joueuse tout au long de l’année.
Brenda Andress regrette également que les partisans ne sachent pas où regarder les matchs, ignorant où ils se jouent. Pour que les partisans soient engagés, ils doivent savoir où sont les matchs et ils doivent être organisés de manière régulière.