Vers une hausse de taxes de 10 % à Trois-Rivières ?
Radio-Canada
La hausse des taxes municipales à Trois-Rivières pourrait être encore plus élevée que prévu. Selon un document obtenu par l’ancien greffier de la Ville, Gilles Poulin, les élus étudient actuellement la possibilité d'augmenter le compte de taxes de 10 %.
Mercredi dernier, le conseiller du district Châteaudun, Luc Tremblay, affirmait à l’émission Toujours le matin que les Trifluviens pourraient devoir s’attendre à une hausse de l’ordre de 6 à 7 %. Il semblerait toutefois qu’il s’agisse de seulement un des deux scénarios proposés par la municipalité.
Si l’avenue la plus modérée est choisie, les citoyens qui ont une maison estimée à 205 000 dollars, soit l’évaluation type d’une résidence à Trois-Rivières, devront payer environ 200 dollars de plus par année. Si la Ville opte plutôt pour le scénario de 10 %, ce montant grimpe à 300 dollars.
Lors de son intervention lundi sur les ondes de Toujours le matin, Gilles Poulin a ajouté que le document contient également une liste des services que la municipalité pourrait couper pour faire balancer le budget 2023.
Cette dernière inclut entre autres l’abandon de la publication des avis publics dans les journaux, la fin de la Virée du maire, la fermeture de trois patinoires extérieures, la réduction de l’entretien ménager des immeubles municipaux ou encore la réduction du nombre de bacs à fleurs.
Par ailleurs, un avis public paru dans l’Hedbo Journal mercredi dernier et disponible sur le site web de la ville de Trois-Rivières révèle que le programme triennal d’immobilisations (PTI) de la municipalité sera adopté lors d’une séance extraordinaire qui se tiendra vendredi à 9 heures le matin.
Une information qui fait sourciller l’ancien greffier de la ville qui estime que le PTI, un document qui détaille les projets et les investissements prévus par la municipalité pour les trois prochaines années, est habituellement adopté au même moment que le budget, soit en décembre.
Dans une ville qui parle de transparence [...] Ce n’est pas vraiment une bonne façon d’intéresser les citoyens, de favoriser la présence des citoyens. Si tu n’as pas de citoyens dans la salle, parce que les gens sont au travail à 9 heures le vendredi matin, la période de questions qui est imposée par la loi et bien il n’aura pas de questions dérangeantes aux élus, explique Gilles Poulin.